Gratitude et adaptation : comment notre cerveau nous aide à mieux vivre le changement?

Dans un monde professionnel en transformation constante, la capacité d’adaptation est devenue une compétence stratégique. Mais s’adapter ne signifie pas seulement “faire face” ou “tenir bon”. C’est aussi cultiver une posture intérieure qui permet de mieux gérer l’incertitude, de nourrir la résilience et de maintenir un haut niveau de performance humaine.
Et parmi les leviers les plus puissants — souvent sous-estimés — figure la gratitude.

Les neurosciences nous montrent qu’un simple “merci”, sincère et conscient, peut littéralement changer notre cerveau et notre rapport au changement.

Les neurosciences de la gratitude : quand dire merci active la résilience

Les recherches en neurosciences ont démontré que la gratitude active dans notre cerveau les circuits de la dopamine et de la sérotonine, ces neurotransmetteurs du bien-être et de la motivation.
Pratiquer la gratitude de façon régulière – par exemple en tenant un journal de gratitude – renforce ces voies neuronales et contribue à ancrer un état d’esprit plus positif et stable, même en période de turbulence.

Cette activation cérébrale n’est pas anodine : elle favorise la neuroplasticité, c’est-à-dire la capacité du cerveau à créer de nouvelles connexions et à s’adapter. En d’autres termes, la gratitude entraîne le cerveau à mieux vivre le changement.

Des études menées à l’Université de Californie (Emmons & McCullough) ont montré que les personnes pratiquant la gratitude :

  • dorment mieux,
  • présentent des taux de cortisol (hormone du stress) plus faibles,
  • développent une meilleure gestion des émotions négatives comme la colère, la peur ou la frustration.

Autant de bénéfices essentiels dans un contexte où les dirigeants et leurs équipes doivent composer avec une complexité croissante, des changements rapides et parfois imprévisibles.

Gratitude et leadership : un état d’esprit d’adaptation

Dans les organisations, la gratitude n’est pas qu’une émotion individuelle : c’est une posture de leadership.
Un dirigeant qui exprime de la reconnaissance crée un climat psychologique de sécurité et de confiance. Et ce climat nourrit à son tour l’engagement, la coopération et la performance collective

Dans les organisations, la gratitude n’est pas qu’une émotion individuelle : c’est une posture de leadership.
Un dirigeant qui exprime de la reconnaissance crée un climat psychologique de sécurité et de confiance. Et ce climat nourrit à son tour l’engagement, la coopération et la performance collective

Les neurosciences sociales confirment que lorsque nous nous sentons reconnus, notre cerveau libère de l’ocytocine, l’hormone du lien. Elle favorise l’ouverture, la collaboration et l’envie de contribuer.

Un manager qui remercie sincèrement son équipe ne fait pas qu’encourager un bon comportement : il stimule biologiquement la motivation et la loyauté.
La gratitude devient alors un outil de régulation émotionnelle et de transformation positive des relations professionnelles.

En période de changement, la gratitude agit comme un ancrage : elle nous reconnecte à ce qui fonctionne, à ce que nous avons appris, à ce que nous avons déjà traversé avec succès.

“Ce n’est pas le bonheur qui nous apporte la gratitude, c’est la gratitude qui nous apporte le bonheur.”

David Steindl-Rast

Gratitude, adaptation et performance humaine

Les dirigeants et DRH qui s’intéressent à la performance durable savent que l’adaptation n’est pas seulement cognitive ou technique. Elle est avant tout émotionnelle.
C’est la capacité à mobiliser ses ressources internes, à réguler son stress et à garder une vision claire dans la tempête.

Or, la gratitude agit directement sur cette dimension émotionnelle.
Elle réduit les ruminations mentales, aide à relativiser les menaces et renforce la capacité à percevoir les opportunités même dans l’adversité.

Les études sur la résilience montrent un lien fort entre gratitude et adaptation :

  • La gratitude favorise la perception des ressources disponibles plutôt que des manques.
  • Elle stimule les mécanismes d’ajustement positifs et la capacité à rebondir.
  • Elle entretient une énergie constructive indispensable au pilotage du changement.

Dans un contexte de transformation, la gratitude devient ainsi un outil de management de soi et des autres.
Elle permet de maintenir une cohérence interne et de diffuser une forme de sérénité contagieuse, même au cœur des transitions les plus complexes.

Les employés qui reçoivent régulièrement des marques de gratitude de leur manager sont 50 % plus engagés dans leur travail.

(Algoe, 2012 – Psychology of Wellbeing)

Comment entraîner la gratitude au quotidien ?

Contrairement aux idées reçues, la gratitude n’est pas innée : c’est une compétence émotionnelle qui se cultive.
Voici quelques pratiques simples, validées scientifiquement et faciles à intégrer dans la vie professionnelle :

  1. 1 – Le journal de gratitude : noter chaque jour 3 éléments positifs de la journée (une rencontre, un progrès, un soutien reçu…).
  2. 2 – Les messages de reconnaissance : prendre 2 minutes pour remercier quelqu’un de façon spécifique et sincère.
  3. 3 – Le tour de table “gratitude” en réunion : commencer ou terminer par ce qui a bien fonctionné.
  4. 4 – L’auto-gratitude : se féliciter d’un effort fourni ou d’une étape franchie, même minime.

Ces rituels agissent comme des micro-entraînements de l’attention. Ils recentrent le cerveau sur les ressources plutôt que sur les manques, et participent à développer une culture d’adaptation et de confiance.

Pourquoi la gratitude est un levier d’adaptation pour les dirigeants?

Dans un environnement incertain, le rôle du leader n’est plus seulement de décider, mais de donner du sens et de la stabilité émotionnelle à ses équipes.
Pratiquer et diffuser la gratitude, c’est activer un cercle vertueux :

Les dirigeants qui cultivent cette posture témoignent souvent d’une plus grande clarté mentale, d’une meilleure cohésion d’équipe et d’un niveau de stress plus bas.
La gratitude leur permet d’incarner une forme de leadership plus humain, plus conscient et plus inspirant — celui dont les organisations ont besoin pour grandir dans la complexité.

Conclusion – Et si la gratitude était le nouveau réflexe d’adaptation ?

Les neurosciences nous rappellent que ce que nous nourrissons dans notre cerveau se renforce.

En cultivant la gratitude, nous activons notre capacité d’adaptation, notre résilience et notre intelligence émotionnelle. Dans un monde où le changement est la seule constante, c’est peut-être la plus précieuse des compétences à développer.

👉 Et si vous exploriez comment intégrer la gratitude et la résilience dans vos pratiques managériales ?

Stéphanie Le Boulaire – Formateur, coach, facilitateur

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